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Les réformes LMD : Vous en pensez quoi ?

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et l'UTBM dans tout ça ?

A voir: http://www.liberation.fr/forum.php?Forum=382

Ps: Veuillons à ce que notre débat n'entre pas dans une pseudo querelle politique et ne soit pas d'autre part dévié à l'instar d'autres post dans la rubrique...

Petit complément d'infos pour ceux qui ne seraient pas vraiment au courant de la situation. J'ai essayé de diversifier mes sources

"Libération.fr"

LMD L comme licence, M comme master, D comme doctorat. Ce sont les trois grades, délivrés à bac +3, +5 et +8, que 32 pays européens se sont engagés à harmoniser. Objectif : favoriser la mobilité. Fonctionne grâce à un système de crédits créé en 1989, qui permet de valider les parties de cursus effectués dans d'autres universités.

"Ce que j'ai dit, c'est qu'aucun texte n'était actuellement déposé, n'était inscrit à l'agenda parlementaire, ce que j'avais déjà dit au mois de juin. " Luc Ferry sur France Inter, mercredi

Manifs en Allemagne 5 000 étudiants, selon la police, 20 000, selon les organisateurs, ont manifesté hier à Berlin pour protester contre les coupes dans les budgets universitaires de la capitale allemande, tandis que des mouvements similaires essaiment dans d'autres villes du pays. Leur slogan : «Good bye learning», jeu de mots sur le titre du film à succès Good Bye Lenin.

1986 déjà Le projet de loi Devaquet sur l'autonomie des universités met un million de jeunes dans la rue. Il autorisait la sélection à l'entrée en fac et l'augmentation des droits d'inscription. Le mouvement se solde par le retrait du projet, la démission de Devaquet et la mort de Malik Oussekine. Le Premier ministre s'appelait Jacques Chirac.

"Libération.fr"

Evidemment, ce n'est pas l'explosion. Un quart d'universités mobilisées, certaines massivement mais d'autres par la vertu d'AG de 300 étudiants déclarant «en grève» des établissements de 30 000. Entre 5 000 et 8 000 manifestants à Paris. Quelques centaines dans les grandes villes, sauf à Caen et à Rennes (lire ci-contre). Pourtant, l'Unef n'a peut-être pas tort d'écrire que «le mouvement a passé une étape» car «le discours qui tendait à dire que si on est contre le LMD on est contre l'harmonisation européenne n'est plus de mise». Et le syndicat de réclamer notamment «la multiplication des bourses de mobilité». Le Snesup-FSU (majoritaire chez les enseignants) glisse également de la stricte contestation des réformes (LMD et autonomie) à des revendications plus larges. Il demande ainsi un «plan d'urgence pour le service public d'enseignement supérieur et de recherche» pour rattraper «les retards accumulés». Sur le campus de Marne-la-Vallée, les dissidents de l'Unef regroupés sous l'égide de la Confédération étudiante (proche de la CFDT) réclament «l'alignement de la dépense moyenne par étudiant sur la moyenne des pays de l'OCDE, soit 2 000 euros de plus par étudiant». La Conférence des présidents d'université, pro-LMD et pro-autonomie, n'a pas non plus oublié de demander «avec force que l'enseignement supérieur et la recherche deviennent une priorité de la nation, avec des moyens se situant au niveau des pays comparables» via «un plan pluriannuel de développement».

Des sous. Le slogan a le mérite d'être éprouvé. Et la situation de le mériter. La forte densité des universités de lettres et sciences humaines dans la mobilisation le montre bien. Non parce qu'elles seraient le terrain de jeu des «altermondialistes antieuropéens» qui, selon Ferry, guideraient le mouvement. Mais parce qu'elles sont les moins bien pourvues dans un pays qui sous-dote son université au profit de ses filières sélectives (dépense moyenne pour un étudiant d'université : 6 590 euros ; en DUT : 8 790 ; en BTS : 10 500 ; en classes préparatoires : 12 910). Dans ces conditions, demander aux étudiants de s'enthousiasmer pour une mobilité européenne qui peut sembler lointaine, notamment pour raisons économiques (la bourse Erasmus n'est que de 1 500 euros par an), témoigne pour le moins d'une distance au réel. De la même façon, couper les crédits des chercheurs puis leur demander d'accepter un fonctionnement plus autonome des universités qui impliquera de nouveaux modes d'évaluation ne risquait pas de les inciter à la confiance. Luc Ferry paye ici les deux traits dominants de sa politique : rigueur budgétaire et communication erratique. Si le mouvement devait s'étendre, il lui faudrait compenser l'une et l'autre.

"Le Monde.fr"

Les étudiants grévistes contestent l'application "à la française" de la réforme LMD (licence, master, doctorat), décidée en 1999 par 29 pays européens et qu'une vingtaine d'universités françaises appliquent déjà. Partie de Rennes au début du mois, la mobilisation des étudiants contre la mise en place de l'harmonisation européenne des diplômes a marqué le pas jeudi 27 novembre. A l'exception de Paris, Rennes et Caen, les manifestations ont rassemblé seulement quelques centaines de personnes dans les grandes villes universitaires. A l'appel de l'UNEF, principal syndicat étudiant, de SUD-Etudiant et de la CNT-FAU, une trentaine d'universités, sur près de 90 dans toute la France, avaient pourtant approuvé le principe de cette nouvelle journée d'action.

A Paris, les manifestants - 2 300 selon la police, entre 8 000 et 10 000 selon l'UNEF - ont défilé du quartier de l'Odéon au ministère de l'éducation nationale, rue de Grenelle, derrière une banderole proclamant "Pour une réforme égalitaire construite avec tous les étudiants". Le nombre de participants était donc très faible comparé aux 400 000 étudiants inscrits dans les 17 universités d'Ile-de-France. Les manifestants venaient essentiellement des universités éloignées du centre de la capitale : Paris-XIII Villetaneuse, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Marne-la-Vallée, Bobigny. Les facultés parisiennes, mobilisées plus récemment, étaient cependant également présentes dans le cortège, notamment Paris-I Panthéon-Sorbonne ou Tolbiac.

FAIBLE MOBILISATION EN PROVINCE

En province, la mobilisation la plus forte a été enregistré à Rennes, d'où est parti le mouvement de contestation. Dans les rues, ils étaient entre 2 700, selon la police, et 4 000 à 5 000 selon les organisateurs. Des lycéens, des professeurs de Rennes-II et des délégations de Thomson et de l'usine rennaise STMicroelectronics, qui doit fermer en 2004, s'étaient joints à la manifestation. Les étudiants rassemblés dans un premier temps sur la place de la mairie brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Arrêtez d'assombrir notre avenir", "Avec la modernisation, entrez dans le XIXe siècle", ou "J'aurais voulu rêver, mais l'heure-réalité nous a sonnés". Ils scandaient : "L'école n'est pas une entreprise, l'éducation n'est pas une marchandise", et "fac ouverte aux enfants d'ouvriers, fac fermée aux intérêts privés".

En Normandie, environ 300 étudiants et quelques enseignants se sont rassemblés devant l'hôtel de ville de Rouen avant de marcher jusqu'au rectorat derrière une banderole demandant "l'abrogation du décret ECTS-LMD" ainsi que "l'abandon définitif du projet de loi sur la modernisation et l'autonomie des universités".

A Caen (Calvados), 600 étudiants se sont réunis en assemblée générale dans l'après-midi et ils étaient 1 700 à manifester en fin d'après-midi, selon la police. A Lille (Nord), ils étaient 1 000, selon les organisateurs, 500, selon la police, à marcher dans le centre-ville. Dans le Sud-Est, 500 personnes ont manifesté au coeur d'Aix-en-Provence.

A Lyon, la manifestation n'a pas rassemblé plus de 600 personnes qui ont défilé en direction du rectorat sous une pluie battante. "On a vu pas mal d'étudiants qui voulaient se joindre à la manifestation, mais la pluie a tout cassé", a affirmé Yann Benhayoun, un des représentants de l'UNEF, pour expliquer une mobilisation relativement faible. La section locale de l'Unef a d'ores et déjà annoncé une nouvelle journée de mobilisation pour le 1 er décembre.

A Toulouse, où l'on compte 12 000 étudiants, ils n'étaient que 250 à manifester de la place du Capitole au rectorat. En tête du cortège, une banderole demandait le "retrait des réformes Lang-Ferry" et "un véritable service public d'éducation". "Nous ne sommes pas contre le système licence-mastère-doctorat mais nous sommes contre un classement des universités, avec des droits d'inscription différents", a déclaré Luc Way, en maîtrise d'économie sociale à la faculté du Mirail de Toulouse, deuxième ville étudiante de France, et membre du syndicat autonome Aget.

La mobilisation était encore plus faible à Perpignan, où le défilé a été annulé faute de participants. Mercredi, 230 étudiants, sur un total de 7 000, ont assisté à l'assemblée générale des grévistes.

POUR UNE AUTRE EUROPE DE L'EDUCATION

Les étudiants grévistes contestent l'application "à la française" de la réforme LMD (licence, master, doctorat), décidée en 1999 par 29 pays européens et qu'une vingtaine d'universités françaises appliquent déjà. Ils réclament le retrait des décrets et des arrêtés d'application de la réforme, lancée par le socialiste Claude Allègre, poursuivie par Jack Lang et concrétisée par l'actuel ministre de l'éducation, Luc Ferry. Pour les grévistes, les décrets remettent en cause une série de réglementations nationales, notamment sur le contenu des formations et les modalités d'examen.

"On a essayé de caricaturer le mouvement en disant que quand on s'opposait à cette réforme, on s'opposait à l'harmonisation des diplômes", a expliqué Yassir Fichtali, président de l'UNEF. "Etre contre le LMD, ce n'est pas être contre l'harmonisation. Nous plaidons pour une autre Europe de l'éducation et le ministre lui-même a reconnu des dysfonctionnements dans le LMD. Cela suffit à légitimer le mouvement", a-t-il expliqué.

Après une première journée de mobilisation nationale jeudi 20 novembre et une série de déclarations contradictoires, Luc Ferry est finalement revenu sur son projet de modernisation des universités tout en maintenant la réforme LMD. Mercredi soir, il a déclaré ne pas vouloir "faire passer en force" l'harmonisation des diplômes, annonçant la poursuite des discussions avec les étudiants et les présidents d'université afin de procéder à des "réglages".

Après avoir rencontré Luc Ferry, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), l'Union nationale interuniversitaire (UNI) et le Mouvement promotion et défense des étudiants (PDE) ne se sont pas associés à cette journée de mobilisation. Cette scission du monde étudiant se déroule sur fond de préparation aux élections universitaires, programmées le 9 décembre sur une dizaine de campus.

Une coordination nationale des universités en grève devrait voir le jour samedi, lors d'une réunion à Rennes, afin d'établir une plate-forme commune de revendications.

Avec AFP et Reuters

"Libération.fr"

Incollable, Luc Ferry, en travaux pratiques de sophisme ­ le sophiste était ce «maître de rhétorique et de philosophie qui allait de ville en ville pour enseigner l'art de parler en public, les moyens de l'emporter sur son adversaire dans une discussion, de défendre, par des raisonnements subtils ou captieux, n'importe quelle thèse» (dixit Le Robert). L'affaire du projet de loi sur la modernisation des universités constitue en effet une redite de celle de la décentralisation, au printemps dernier, au cours de laquelle Ferry avait passé beaucoup de temps à batailler contre des craintes pour partie irrationnelles, mais alimentées par l'illisibilité du discours ministériel.

Dans les deux cas, Ferry dit la vérité. Il n'avait jamais affirmé textuellement qu'il n'y aurait pas de décentralisation de personnels de l'Education, mais avait indiqué qu'il n'était «pas demandeur» ; de même, il n'a pas retiré son projet de loi sur la modernisation universitaire car «on ne [pouvait] pas retirer un texte pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas de texte déposé». Ce qui lui permet d'affirmer désormais qu'il veut travailler sur un «texte» avec les organisations, «pour que, probablement, d'ici au mois de mars par exemple, on puisse se mettre d'accord» (1). Donc Ferry n'a pas retiré de loi (il n'a pas reculé). Mais on va bien parler d'un «texte» qui peut supposer un «moment législatif» (il réforme).

Pourtant, tout le monde comprend l'inverse ­ syndicats, partis, médias, étudiants mobilisés ­ ou, plutôt, personne ne comprend la même chose. C'est bien le fond de la question : elle touche à la crédibilité de la parole ministérielle. Pourquoi ne pas croire Ferry quand il affirme que les diplômes existants seront préservés ­ «la maîtrise continuera à exister, les Deug ou DUT également» (déjà dans Libération du 31 janvier 2003) ? Quand il certifie qu'il n'a «aucunement le projet de déroger» à la «tradition» de quasi-gratuité de l'université en augmentant les droits d'inscription (idem) ? Quand il garantit qu'il «offre aux étudiants très exactement ce qu'ils réclament : la garantie que les diplômes seront vraiment nationaux» (idem) ? Quand il rappelle qu'il a soumis au Conseil des ministres européens de l'Education, à Berlin, une déclaration éloignant le spectre d'une «marchandisation» de l'université ? Quand il s'engage à «prendre le temps du dialogue», aussi bien sur l'autonomie des universités que sur l'harmonisation européenne des diplômes ?

L'erreur originelle remonte sans doute au printemps. La défiance entre syndicats enseignants et ministre était alors à un degré tel que Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy et Jean-Paul Delevoye avaient dû monter au créneau pour engager la parole de l'Etat. Si le mouvement devait s'étendre, le scénario pourrait se répéter. Pour l'heure, Matignon veut croire qu'il n'y a pas «péril en la demeure» ; tout au plus, «une fois encore, Ferry a un peu merdouillé».

Lequel Ferry assure que l'agitation étudiante est le fait «d'une minorité altermondialiste et antieuropéenne» colportant «des contrevérités qui n'ont pour but que de faire de l'agitation politicienne» (dans le Point). Mais il avait déjà passé plusieurs mois, l'an passé, à diffuser des communiqués sur «l'essoufflement» de la contestation enseignante marquée, dès octobre 2002, par des séries de grèves et de manifestations. Cet «essoufflement» avait pourtant débouché au printemps sur l'un des plus vastes mouvements sociaux que l'Education ait connus.

(1) France Inter, Res Publica, 26 novembre.

"Libération.fr"

a médiocre participation des étudiants à la «manifestation nationale» montre que les dirigeants estudiantins ont encore des efforts à faire pour convaincre leurs camarades de la justesse de leurs objectifs. Il est regrettable que leur meilleur argument n'apparaisse pas avec plus de force dans leurs slogans : la défense d'égalité de traitement entre tous les étudiants, qui est la toile de fond de toutes les revendications. C'est sans surprise qu'on constate une plus forte mobilisation antigouvernementale dans les «facs pauvres». Car c'est leurs étudiants qui risquent de pâtir des réformes annoncées ­ le LMD et, à terme, l'autonomie accrue des universités. Entre les étudiants grévistes et les autres passe aussi la fracture sociale.

La défense des cycles universitaires courts et de la validité nationale des diplômes concerne en effet ceux à qui leur situation ne permet pas d'envisager des études trop coûteuses et ceux qui fréquentent des établissements mal placés au hit-parade de la renommée universitaire. En réclamant un statu quo au nom de l'égalité, les dirigeants étudiants pèchent en fait par euphémisme, car les formations courtes généralistes sont déjà peu prisées sur un marché de l'emploi qui, aussi, discrimine férocement les «bonnes» facs et les autres.

Il n'y a pas lieu de douter de la bonne foi de Ferry quand il dit vouloir maintenir les diplômes courts et la validité nationale des examens. Mais les nouveautés qu'il introduit, si souhaitables soient-elles comme l'européanisation des normes, ne pourront qu'accroître l'inégalité déjà existante. On cherche en vain dans les réformes proposées des contrepoids à leurs conséquences néfastes. Ferry reproche aux étudiants de se battre contre des moulins. C'est faux. Ils se battent en fait pour des choses très terre à terre ­ à commencer par des bourses ­ que le ministre connaît bien mais feint d'ignorer parce qu'il a les poches vides.

"Figaro.fr"

Faible mobilisation des étudiants à Paris comme en province Les cortèges étudiants sont loin d'avoir fait le plein hier. Ils étaient entre 2 300 (police) et 10 000 (organisateurs) à Paris sachant que la région Ile-de-France regroupe environ 400 000 étudiants. A Rennes, berceau du mouvement de contestation contre la mise en application du système d'harmonisation européenne, on comptait entre 2 500 et 5 000 manifestants. Ailleurs, les défilés ont été beaucoup plus maigrichons : entre 600 et 1 000 à Lille, quelque 500 à Lyon, Rouen, Tours et encore moins à Toulouse ou à Poitiers (250). Pourtant, selon l'Unef (syndicat étudiant classé à gauche), 24 universités sont en grève et plus de 30 avaient appelé à manifester. Sur certains campus, d'ailleurs, les positions se sont radicalisées comme à Rennes ou à Paris-XIII (Villetaneuse). Les étudiants bretons qui ne veulent pas lâcher ont prévu d'organiser une assemblée générale demain, afin d'essayer de mettre sur pied une coordination nationale et d'établir une plate-forme commune de revendications. Du côté du ministère, on maintient que l'ensemble des craintes des étudiants sur le LMD sont totalement infondées comme nous le précise, point par point (voir ci-dessous), Jean-Marc Monteil, le directeur de l'enseignement supérieur. Luc Ferry, le ministre de l'Éducation, se dit «sûr» pour sa part d'aboutir à un accord tant avec les étudiants sur le LMD qu'avec les présidents d'universités, qui maintiennent leur demande d'une loi de modernisation des universités. Hier, la conférence des présidents d'université a d'ailleurs adopté à l'unanimité une motion en faveur des réformes du supérieur. Autrement dit, l'harmonisation des diplômes mais, également, une réforme de la loi sur le supérieur de 1984. Elle a aussi estimé que l'enseignement supérieur «doit être une priorité de la nation, dotée de moyens se situant au niveau des pays comparables grâce à un plan pluriannuel de développement». Marielle Court

Le LMD et la sélection. Il n'y aura ni plus ni moins de sélection dans le système actuel que dans le précédent. Il n'y en aura évidemment pas à l'entrée à l'université mais pas non plus après la licence, comme le proclament certains étudiants. Les textes précisent en effet qu'un étudiant muni d'une licence peut accéder de plein droit – dès lors qu'il reste dans le même domaine pédagogique – à la première année de master (ce qui correspond à la maîtrise). La sélection en revanche peut continuer de se faire pour le passage en deuxième année de master.

Le LMD et le contrôle. Aucun principe n'est remis en cause, qu'il s'agisse de la capitalisation des matières, de la compensation des notes ou de la deuxième session.

La capitalisation. Dès lors qu'un étudiant réussit un module, il le conserve définitivement. Chaque module correspond à des crédits (ECTS : European credit transfer system). On accumule les crédits pour obtenir son diplôme (une année vaut 60 points), ces derniers sont transférables d'un pays à l'autre.

La compensation.

Elle ne change pas. Il est toujours possible dans le LMD de rattraper une matière par une autre, tel que la loi de 1997 le prévoit. La seule modification porte sur la période. D'un système annuel on passe à un système semestriel, afin notamment de permettre aux étudiants d'effectuer des semestres à l'étranger. L'étudiant pour autant n'est pas bloqué pour avancer d'un semestre à l'autre : «Dans le cadre d'une progression définie par l'université, la poursuite des études dans un nouveau semestre est de droit pour tout étudiant à qui il ne manque au maximum que la validation d'un seul semestre de son cursus», précise le texte du LMD.

La deuxième session.

Le LMD oblige comme auparavant à organiser une deuxième session.

Le LMD donne des nouveaux droits.

Les universités sont désormais obligées de proposer un soutien pédagogique entre les examens et les sessions de rattrapage. Par ailleurs, les conseils d'administration qui adoptent les modalités pédagogiques d'un cursus (son organisation, les sessions de rattrapage...) le font sur proposition du Cevu (Conseil des études et de la vie universitaire) où les étudiants sont très largement représentés. Si le conseil d'administration n'est pas d'accord, il ne peut pas amender le projet. Le Cevu reformule une proposition. Enfin le LMD rend obligatoire l'évaluation des enseignements dispensés.

Le LMD et le contenu des formations.

Le contenu des formations et leur volume ne sont plus fixés au niveau national. Cette option n'est pas totalement nouvelle. Il en allait déjà ainsi pour les troisièmes cycles (DEA, DESS). Cela se passe ainsi depuis longtemps pour les diplômes d'ingénieur. Pourquoi un cadrage national n'est-il plus nécessaire ? Le système précédent était tubulaire et limitait beaucoup trop les capacités d'offres pluridisciplinaires. Exemple : il n'était pas possible, dans l'ancien système, de marier une licence d'informatique avec une licence de biologie. Ça le sera désormais, ce qui répond à de véritables besoins.

Les universités qui créent des nouveaux savoirs – c'est particulièrement vrai pour les universités scientifiques – ne doivent plus être bridées par des programmes correspondant à une réalité passée des sciences. A l'université, les matières doivent rester vivantes.

Le LMD et l'évaluation. Les souplesses accordées ne signifient pas pour autant qu'il n'y a pas de régulation. Celle-ci s'effectue à plusieurs niveaux : il y a une évaluation des cursus suivie de l'habilitation des diplômes qui continue de se faire au niveau national. Il existe ensuite des comités de suivis. Ceux-ci ont notamment pour vocation d'assurer une cohérence globale des contenus.

Le LMD et l'harmonisation. Le LMD a pour vocation de permettre aux étudiants d'aller effectuer tout ou partie de leur cursus à l'étranger. Mais il est bien évident que, pour l'heure, seul un petit nombre d'étudiants sont concernés. Pour autant, le très gros avantage du système est que l'étudiant français qui aura fait toutes ses études sur le territoire national pourra désormais le faire reconnaître dans les autres pays. Il disposera d'un diplôme français à valeur européenne.

Le LMD et les droits d'inscriptions. Il n'est en aucune manière question d'augmenter les droits d'inscriptions des étudiants.

Le président de la Fage : «A peine 2% d'étudiants contre le LMD !» Sylvain Broussard est président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), deuxième syndicat étudiant derrière l'Unef. Propos recueillis par M. C. [28 novembre 2003]

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LE FIGARO. – Vous militez pour le maintien du LMD : vous sentez-vous suivi par les autres étudiants ? Sylvain BROUSSARD. – Le LMD a été adopté en 2002, la mobilisation actuelle des étudiants ne concerne que 2% de l'ensemble des étudiants et, selon un sondage, 80% des jeunes sont favorables à l'harmonisation... Que dire de plus ?

Pourquoi jugez-vous important de défendre le LMD de la sorte ? Le LMD est plus que nécessaire. Outre l'harmonisation européenne, je suis convaincu que le LMD renforce le système national. Il offre aux étudiants des parcours personnalisés et permet la pluridisciplinarité. Rien de ce qui est dit sur la session de rattrapage – qui ne serait plus garantie – ou sur la hausse des droits d'inscription n'est exact.

Est-ce la marque de votre soutien inconditionnel au gouvernement ? Nous sommes aux côtés du gouvernement sur ce dossier comme nous l'avons été, du temps de François Bayrou, de Claude Allègre et Jack Lang, sur ce dossier de l'harmonisation européenne.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? On ne pose pas les vrais problèmes. Les conditions matérielles des jeunes sont les premiers critères d'entrée des étudiants dans l'enseignement supérieur. Certes, les étudiants les plus défavorisés reçoivent une part non négligeable de l'aide sociale mais ce n'est pas suffisant. Et, paradoxalement, les étudiants les plus aisés profitent largement de l'aide sociale par le biais de la demi-part fiscale dont bénéficient leurs parents. Entre les deux, il n'y a rien pour les 60% d'étudiants originaires des classes moyennes.

Luc Ferry a anticipé sur cette question en expliquant qu'il n'était pas question de remettre en question la demi-part fiscale... C'est exclu dans l'immédiat mais c'est loin d'être improbable pour 2005. On plaide pour que l'aide sociale soit individualisée pour chaque étudiant sur la base d'une refonte des aides au logement et de la demi-part fiscale. Il est très facile de connaître les ressources des étudiants. Pour redéfinir l'aide sociale les concernant, il faut réunir un comité interministériel avec les finances, l'éducation et le logement. Avec la publication prochaine d'un rapport du député de Saône-et-Loire Jean-Michel Anciaux sur le logement étudiant, on disposera de tous les éléments pour une bonne réforme.


Et mince je le savais...Il y a plus de 3 lignes dans mon post...Ahlala dès que ça discute sérieux ya plus personne ;)


Moi j y répondrait bien, mais j ai pas suivi l'actualité la dessus :( et j ai trop faim pour lire tou ça snif :cry: mais j essaierai ce soir je suis sur qu avec de la persévérance (ortografor?) je peux y arriver :o


perso je trouve pas trop que ça nous concerne à l'utbm vu qu'on fait pas de license et compagnie, mais c'est vrai que cette réforme , elle est quand même pas terrible !


il y a quand même des avantages: le fait est que grâce à ces nouveaux diplômes, l'on pourra travailler dans n'importe quel pays de l'UE sans avoir à passer des équivalences. Ce qui est bien pour les personnes qui ont la bougeote. Après je ne suis pas contre les réformes si elles sont de façon à ce qu'elles permettent un certain progrès...


L'UTBM passe aussi en système LMD dans peu de temps


qu'est ce que tu entends par là ?

[list]une sorte de TROItec ? ou alors une adaptation pour recruter les étudiants Bac+3 ?[/list:u]

Enfin, ca ne changera pas fondamentalement le fonctionnement de l'utbm (ils ne nous mettraient pas le stage ST40 en fin de 4e année à la place quand même ?)


Tu sais à l'UTBM, pour eux, 3 mois c'est du long terme.Je ne peux pas t'en dire plus. Je sais qu'on va pas tarder à passer en notation ECTS.


Bon, d'après mes sources (ma mère conseillère d'orientation, héhé), c'est un système qui va bien être mis en place mais sur un très très long terme (plusieurs décennies)... Une telle évolution prends du temps, et pour moi n'as rien de négatif, si au contraire elle peut aider "ceux qui ont la bougeotte", dont je fais partie, tant mieux...

[edit on] Quant à l'utbm, ben je pense que ça passera sans trop de problèmes, puissque de toutes façon l'école est en 5 ans... 2+3, 3+2... Peu importe. Pour l'intégration des nouveaux en branches, ça peut peut être coincer un peu. En tout cas, pas de gros problèmes comme avec les sytème "classique" des écoles d'ingé : 2 ans de prépa externe et 3 ans ailleurs... [edit off]

Mais apparemment le gouvernement essaye de faire passer des chose pas claires en même temps. Déjà que l'université c'est pas simple, alors là ça devient incompréhensible. :? Enfin, le gouvernement moi ce que j'en pense hein... Bon je me tais.

Sinon Soull, fais pas non plus exprès de mettre autant de texte. Je crois que c'est pas humainement possible d'en lire autant sur un écran de pc avec une si petite police sans pleurer méchamment. Donc autant metttre un article court, qui résume, et mettre des liens vers les autres... Bon, parenthèse close, je vais me faire moucher moi à critiquer un modo ! :)

Profil
YAK

Le projet de passer en LMD est prévu dans le contrat quadriennal, donc ça se fera. Pour passer en LMD il faut utiliser le système ECTS (crédit et notation). La notation ECTS est déjà en place depuis l'année dernière, le système de crédit va passer au prochain CA donc on y aura droit d'une façon ou d'une autre.

Ce qui sera modifié pour l'enseignement c'est déjà en cours dans la réforme TC, cad la première année est guidée par un choix très limité des UVs, puis une deuxième année qui sera ouverte pour les TC01/02 + Bac+1 qui sera une année d'orientation (donc choix de branche). Après globalement ce sera la même chose.

Le problème pour le moment c'est la façon de le mettre en place...

-=YAK=- Promo Kat | GESC | Employé GE


"YAK"

Le projet de passer en LMD est prévu dans le contrat quadriennal

Question d'ignare : mais... Keskeçé ? :roll: :?:


"Stach"
"YAK"

Le projet de passer en LMD est prévu dans le contrat quadriennal

Question d'ignare : mais... Keskeçé ? :roll: :?:

en deux mots, ambitions et orientations de l'utbm pour les 4 années à venir (enseignement, personnel, étudiants, recherche, budget). C'est un gros dossier qui doit être ficelé bientôt (euh ??? c'est 2004-2007 le contrat ?)

Dans ce contrat quadriennal si je ne me trompe, il y a aussi le budget pour la construction d'un bâtiment à belfort avec un amphitéatre.

Profil
YAK

Je vous avouerai que je l'ai pas lu entièrement... Le contrat en cours c'est le 2000-2003, le nouveau c'est le 2004-2007 (ils sont dispos sur l'intranet, je les mettrais ptet sur mon serveur) La définition de Face correspond bien

[EDIT] Contrat Quadriennal 2000-2003 Contrat Quadriennal 2004-2007

Faites vous plaisir, je ne les laisse pas longtemps :) [/EDIT]

-=YAK=- Promo Kat | GESC | Employé GE


Merci bien YAK !

Ca a l'air intéressant, il y pas mal de choses prévues sur cette fameuse réforme.

Par contre je vois un truc pas marrant : [code:1]Évolution prévue des effectifs en GI 2003 2004 2005 2006 2007 460 420 410 410 410[/code:1] C'est vraiment la crise, snif. Bon simple parenthèse hein, ça rentre pas trop dans le sujet...


"Stach"

Merci bien YAK !

[code:1]Évolution prévue des effectifs en GI 2003 2004 2005 2006 2007 460 420 410 410 410[/code:1]

en réalité, c'est du à 2001 où ils ont recruté 160 GI... c'est pour ca, c'est pas une baisse, c'est une bosse :D


Ah oki ! Merci ! Heureusement qu'il y a des gens au courant pour me rattraper, moi qui suis toujours un peu à côté de la plaque :)


"YAK"

[EDIT] Contrat Quadriennal 2000-2003 Contrat Quadriennal 2004-2007

Faites vous plaisir, je ne les laisse pas longtemps :) [/EDIT]

ca devrait suffir ? je sais pas si c'est correct de laisser ca sur internet ...

Profil
YAK

Exact je les avais oublié... Bon ben ils ont disparus :)

-=YAK=- Promo Kat | GESC | Employé GE

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